Nos filières spécifiques

La diversité des modes de production de céréales et produits céréaliers permet de répondre aux enjeux du climat, de l’alimentation et aux attentes des consommateurs. Pour les producteurs, ils sont une marque d’engagement, de reconnaissance et un atout de protection des savoir-faire ; pour les consommateurs, ils offrent des gages d’authenticité et de traçabilité.

  • Les grands principes de l'agriculture biologique

    L’agriculture biologique est un mode de production spécifique. Elle développe des méthodes de culture visant à préserver les sols, les ressources naturelles, de l’environnement. Elle a recours à des pratiques culturales soucieuses du respect des équilibres naturels. Elle exclut l'usage des produits chimiques de synthèse, des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et limite les intrants.

    Exemples de pratiques culturales bio :

    • Rotation des cultures,
    • Utilisation de matières organiques naturelles (compostées ou non) et d'engrais verts,
    • Respect des saisons et du cycle naturel des végétaux,
    • Utilisation de variétés adaptées aux terroirs (climat, résistantes aux parasites,…).
    • Contribution au développement des produits de saison.
    • Le transformateur doit respecter des procédés limitant la dénaturation des matières premières (mise en œuvre de méthodes biologiques, proscription des additifs, conservateurs ou colorants chimiques de synthèse).

    Contrôles, étiquettes spécifiques et logos

    L’étiquetage des produits biologiques est une donnée importante, puisqu’il constitue la principale source de renseignements et de transparence. Le respect des règles générales d’étiquetage s’impose.

    Ces mentions garantissent que le produit que vous avez acheté obéit à un cahier des charges précis : le nouveau règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 qui a abrogé le règlement européen (CE) n°834/2007. Il est applicable depuis le 1er janvier 2022. L'objectif est d'encourager le développement de l'agriculture biologique, en harmonisant les pratiques européennes et en renforçant les garanties données aux consommateurs, notamment concernant les produits importés.

    Logo AB et Eurofeuille
    Logo AB et Eurofeuille | Ⓒ Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation

    Il sert à encadrer la production biologique et l'étiquetage des produits bio dans toute l'Union européenne. Il définit les principes de l'agriculture biologique, comme les pratiques fixées aux agriculteurs, transformateurs, distributeurs et organismes certificateurs. Les mêmes règles s'appliquent dans tous les pays membres de l'UE. Les produits certifiés bio sont reconnaissables par le logo européen « Eurofeuille » qui vient garantir aux consommateurs un respect du cahier des charges, tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

    La marque AB est propriété du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Utilisée à des fins de certification, elle permet, comme le logo bio européen, d’identifier des produits 100% bio ou contenant au moins 95% de produits agricoles bio dans le cas des produits transformés. Le logo AB peut être utilisé facultativement, en complément du logo européen.

    Le règlement impose notamment :

    • des contrôles stricts et systématiques de la production à la transformation et à la distribution,
    • des prélèvements et analyses pour vérifier en cas de besoin la non-utilisation de produits interdits,
    • une certification par un organisme agréé par les pouvoirs publics pour son indépendance, sa compétence et son impartialité (avec le nom et/ou le numéro d’agrément de l’organisme certificateur sur chaque produit, près du logo).

    La production française de céréales bio

    En 2021, 20 660 exploitations cultivent des céréales selon le mode biologique soit 35 % du total des exploitations biologiques. 407 000 hectares ont été cultivés (hors conversion) en 2021, et 138 000 ha sont actuellement en conversion, soit 25% des surfaces. La France a ainsi plus que doublé ses surfaces en céréales biologiques en l’espace de 5 ans, permettant de répondre aux attentes des marchés en fort développement au cours de ces dernières années.

    Sur la campagne 2021/2022, la France a pour la première fois équilibré son bilan entre l’offre française de céréales biologiques et ses utilisations intérieures. Ces surfaces permettent d’approvisionner les filières françaises de l’épicerie comme de la boulangerie mais aussi de fournir l’aliment du bétail français nécessaire à l’élevage de volailles de chair et de poules pondeuses biologiques. Elle a même commencé à développer ses exportations de grains biologiques vers ses voisins nord communautaires. La France est le premier producteur européen de céréales et de grandes cultures bio.
     

    Evolution des surfaces bio et conversion des principaux pays europeens
    Evolution des surfaces bio et conversion des principaux pays européens
    Répartition des surfaces de grandes cultures cultivées en bio dans l'union européenne en 2019.png
    Répartition des surfaces de grandes cultures cultivées en bio dans l'union européenne en 2019.png

     

    La consommation française

    9 Français sur 10 (91%) consomment des produits bio, et 76% au moins une fois par mois. Pour une large majorité des Français, le bio est une filière d’avenir : outre la contribution à la préservation de l’environnement (87%), de la biodiversité et des bienfaits pour leur santé (82%) les Français sont également de plus en plus convaincus que l’agriculture biologique est une source d’emplois sur le territoire (76%).

    Des produits d’épicerie aux fruits et légumes frais en passant par le lait et les produits laitiers, l’agriculture biologique offre aux consommateurs diversité et créativité. Certains produits céréaliers, exclusivement disponibles en bio, font découvrir de nouvelles saveurs (épeautre, millet, quinoa, sorgho,…).

     

  • Logo filière CRC

    La Filière CRC repose sur l’application de cahiers des charges validés et contrôlés qui encadrent la production et la transformation des céréales. La Filière CRC garantit des céréales 100% françaises et cultivées selon des pratiques raisonnées. Le cahier des charges de la filière définit la mise en œuvre de pratiques agricoles favorables à la biodiversité, afin de préserver l’environnement dans son ensemble : les milieux et les espèces. La filière CRC raisonne également les apports d’eau, la fertilisation, les traitements, le choix des parcelles, des variétés et la fertilité des sols. Après la récolte, le grain est stocké sous ventilation à l’air naturel, sans traitement. Aucun insecticide de stockage n’est autorisé.
    Ce sont plus de 3500 agriculteurs, coopératives et négoces, meuniers, artisans boulangers, industriels et distributeurs qui s’engagent pour l’Homme comme pour la Nature.
    En 2019, 600 000 tonnes de blés CRC ont été récoltés, soit l’équivalent de la consommation de pain de 14 millions de français par an.

    Pour en savoir plus : https://www.filiere-crc.com/

  • Les signes officiels de qualité sont des démarches collectives et volontaires, émanant de producteurs ou d’un groupement de producteurs. 

    Ils définissent des conditions de production strictes validées par l’Etat, et contrôlées régulièrement pas des organismes indépendants agréés. 

    IGP-AOP 

    Logo IGP AOP

    Ce signe de qualité européen garantit l’origine du produit, ainsi que le savoir-faire lié au terroir. Les étapes de production sont réalisées selon un cahier des charges précis dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit.

    Produits céréaliers bénéficiant d’une IGP 

    • Riz de Camargue : En 2000, le riz de Camargue bénéficie d’une indication géographique protégée (IGP) sur toutes ses variétés (riz long, riz rond, risotto, riz noir, riz rouge et riz parfumé). La zone géographique s’étend sur 15 communes des départements des Bouches-du-Rhône et du Gard, au cœur d’un triangle délimité par Aigues-Mortes à l’ouest, Port-Saint-Louis-du-Rhône à l’est et Tarascon au nord.
    • Petit épeautre de Haute-Provence et sa farine : Le petit épeautre de Haute Provence bénéficie de l’IGP depuis 2010 pour le grain et 2011 pour la farine. La zone IGP s’étend sur 235 communes des départements des Alpes-de- Haute-Provence, Hautes-Alpes, de la Drôme et du Vaucluse, et à plus de 400m d’altitude.    
    • Farine de blé noir de Bretagne : En 2010 l'Indication Géographique Protégée pour « Farine de Blé Noir de Bretagne » est acquise. La zone géographique s’étend sur les 5 départements des Côtes d’Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan pour la production de la graine et sa transformation.
    • Pâtes d’Alsace: La spécificité des Pâtes d'Alsace réside dans leur recette à base de 7 œufs frais au kg de semoule de blé dur. Fabriquées en Alsace, l’IGP date de 2005. 
    • Brioche vendéenne: Moelleuse et parfumée grâce à une double fermentation, un tressage manuel et une cuisson à température modérée, elle obtient en 2002 sa reconnaissance en IGP. L'aire de production englobe le territoire de la Vendée, ainsi qu'une partie des départements limitrophes. 

    ​​Le Label Rouge

    Logo label rouge

    Signe national qui désigne des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits similaires habituellement commercialisés. Exemple dans la filière céréalière : farine Label Rouge. 

    Produits céréaliers bénéficiant d’un Label Rouge

    • Farine de meule et la Farine de froment : La farine est obtenue exclusivement après mouture sur meule. Les blés destinés à la farine de meule sont rigoureusement sélectionnés au niveau des Variétés Recommandées par la Meunerie (VRM), des pratiques culturales, du stockage au niveau de l’organisme stockeur ou chez le producteur de blé. 
    • Farine panifiable pour pain courant : La farine panifiable pour pain courant Label Rouge, de type 55 ou 65 est à destination des professionnels de la boulangerie et respecte les critères de variétés VRM. Sa certification date de 2016 et a pour caractéristique de contenir qu'un seul additif, l'acide ascorbique (à une dose inférieure à la réglementation) et aucun insecticide de stockage après récolte. 
    • Farine pour pain de tradition française : Label Rouge depuis 2016, cette farine a pour principale caractéristique l’absence de traitement d’insecticide de stockage des blés après récolte. 
    • Farine type 45 label rouge pour pâtisserie : Farine élaborée à partir de blés sélectionnés pour leur taux de protéines égal ou supérieur à 12%, spécialement adaptés à la fabrication de pâtes feuilletées et pâtes levées. Le label, en date de 2006, certifie également un faible taux de cendre (entre 0,39 et 0,45%). 
    • Baguette de pain de tradition français La baguette de pain de tradition française, labellisée en 2000, est élaborée dans le respect des méthodes de panification traditionnelle (pétrissage à vitesse lente, utilisation éventuelle de levain liquide, pratique d’une longue fermentation en masse, cuisson au four à sole). Sa recette est réalisée à partir de farine Label Rouge pour pain de tradition française.

    La certification environnementale

    Logo HVE

    Il s’agit d’une certification encadrée par l'Etat pour identifier les exploitations engagées dans des démarches particulièrement respectueuses de l'environnement. Ce dispositif se décline en 3 niveaux graduels pour avancer étape par étape :

    • niveau 1 : Le respect des pratiques essentielles de la réglementation environnementale. 
    • niveau 2 : L’adoption de techniques à faible impact environnemental
    • niveau 3 : (Haute Valeur Environnementale) : la mesure de seuils de performance environnementale en matière de biodiversité et de faible dépendance aux intrants. 

    Pour en savoir plus : https://hve-asso.com/

  • L’agriculture de conservation est un mode de production reposant sur 3 grands principes : 

    • L’absence de travail du sol (le non-labour), 
    • la couverture permanente du sol par des végétaux (qui peuvent être des résidus de culture ou des couverts semés) 
    • la diversification des espèces cultivées (grâce à des rotations longues et des cultures associées) 

    Ce système vise à améliorer la productivité sur le long terme en respectant les services écosystémiques générés par l’activité biologique du sol et la matière organique qu’il contient. 

  • L’agroforesterie recouvre l’ensemble des pratiques agricoles qui associent, sur une même parcelle, des arbres (sous toutes leurs formes : haies, bosquets, etc.) à une culture agricole et/ou de l’élevage. La combinaison de ces différentes utilisations du même sol va permettre d'optimiser les ressources, d’accroître la biodiversité et d'améliorer les conditions environnementales des cultures par la création d'un micro-climat. 

  • L’agrivoltaïsme est définie par l’Agence de la transition écologique (Ademe), comme la synergie entre production agricole et production photovoltaïque sur une même parcelle. Une définition similaire à celle adoptée par le Sénat puis l’Assemblée nationale fin 2022 dans le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (AER). Cette loi stipule que l’agriculture doit constituer l’activité principale sur la parcelle, et que les installations photovoltaïques doivent être réversibles. Ces dispositions visent notamment à protéger le foncier agricole, tout en permettant de développer la souveraineté alimentaire et énergétique de la France. 
    En plus de produire de l’énergie, les panneaux solaires installés au-dessus d’une culture protègent cette dernière des aléas climatiques comme le gel, la grêle ou la chaleur intense. Pour l’heure, on compte assez peu de projets agrivoltaïques en France, mais les récentes évolutions réglementaires pourraient changer la donne. Les acteurs de l’électricité estiment que près de 200 000 ha, soit 0,7% des terres cultivées en France, pourraient être conduits en agrivoltaïsme d’ici 2050.  

    Parole de professionnel